Histoire d'une
catastrophe...14 ans plus tard !
Juillet 2003...
Dans le cadre d'un réaménagement de la place du 8 mai 1945,
l'entreprise chargée du dallage doit déplacer la sculpture
pour un nouvel emplacement. Lors du transfert la sculpture est
cassée en biais à environ 60 cm de sa base. Un message est
laissé sur le répondeur du sculpteur alors en vacances." Que faire ? ". Il
semble alors que le recollage des morceaux soit une
solution,
tout le monde est d'accord.
Finalement il reste une vilaine cicatrice et la municipalité fait jouer l'assurance
de l'entreprise pour une copie exécutée par des spécialistes
compétents. L'entreprise
Pateu et
Robert soumet un devis qui est accepté. Le
sculpteur donne son accord pour la copie.
Janvier 2005...La copie est
réalisée de main de maître par
Bastien Fransioly qui redonne
de la hauteur à la sculpture pour compenser les coupes dues
au tronçonnage de l'original sur son socle.
L' Est Républicain du 19 janvier
consacre un quart de page à l'événement.
La pierre choisie par le tailleur de
pierre est encore plus belle que la pierre initiale. Le
travail est signé par le sculpteur le 25
janvier.
Il
signe
"Pounon". Cette
signature
consacre le travail de
copie comme fidèle.
La municipalité de Novillars a
reçu le monument le jeudi 3
février sur
l'emplacemt prévu. Le sort de l'original n'est pas
connu.
Sera-t-il mis
à la casse
comme le voudrait
l'usage ? Le
14 avril 2005 elle est récupérée par la
société à l'origine de l'accident. Que sera son sort
?
Commentaires
de Bastien Fransioly sur son travail...
(Est Républicain du 19 janvier 2005)
" Cette commande
sort vraiment de l'ordinaire
déjà par sa taille. On a repris une pierre du Châtillonais.
L'artiste est venu ici, il m'a expliqué sa démarche, m'a parlé
des outils qui l'ont amené à ces formes. Cela m'a aidé
car au premier coup d'outil, on ressent une grande
appréhension."...."Au départ, cette sculpture ne m'a pas
touché puis je me suis rendu compte qu'il y avait une sacrée
recherche ".
Le début
de l'histoire...de la sculpture...et un début d'autre
chose.
Or donc en
1987 , alors que je venais de rentrer
dans l'Association Novil'Arts le maire de
l'époque Gérard Bohin et un de ses
adjoints Patrice François (qui devait
devenir Président de Novil'Arts) me proposèrent de réaliser
un monument dont je devais faire la maquette (un autre
sculptueur approché refusa).
Avec ce
projet, était liée une animation sculpture à l'école primaire
de Novillars ( E.R. article du 28 mars 1988
). La
maquette fut proposée au conseil municipal qui accepta le projet en mai
1998, alors que le bloc de 2 mètres était déja sur place
depuis février.
La maquette se
mua par la suite en "La femme à
l'oiseau" ( E.R. article du 27 mai
1988 ) dont la réalisation finale devait quelque peu
dériver sous le coup de l'inspiration du moment et de
la taille directe.
Le
monument devait en principe être terminé avant la fin de
mandat de la municipalité sortante. Il n'en fut rien, car le
sculpteur fut retardé par un problème de santé et l'ébauche ne
prit vraiement forme qu'en novembre 1988 (
E.R. article du 7 novembre 1988 ). Bref le
monument ne fut terminé qu'en mai 1990 ( E.R.
article du 27 mai 1990 ) sous le mandat de
Madame Bourlon qui en fit l'inauguration en octobre.
On peut avoir une idée des tourments du sculpteur dans le
livre "Histoires courtes et sacs de
noeuds" avec la nouvelle
intitulée "Tac..tac.."
allusion faite au bruit du marteau sur la broche dans le
calcaire...(livre écrit et autoédité par l'auteur) voir http://www.pounon.com
L'animation sculpture à l'école de Novillars était terminée
depuis longtemps et les enfants de CE2 de Madame
Berçot, maintenant adultes en gardent
encore le souvenir. Plus tard cette animation eut une
prolongation dans des cours du soir avec des enfants de Novillars (E.R. article du 25 octobre 1998).
Entre temps, en septembre
1992, je
pris la plume du secrétariat de l'association
Novil'Arts et
j'entrepris d'informatiser le fichier des adhérents. Ce
fut le début de tout le traitement informatique des documents
du secrétariat.
A la fin de l'année suivante, je présentai
un projet, pour initier à la sculpture
avec du béton cellulaire, pendant
les trois jours des expositions de Pentecôte sous un chapiteau,
prêté par "Les Francas" . Cette
activité fonctionna de 1994 à 2003
(
E.R. article du 26 mai 1996 )
et fut un rendez-vous d'adultes et d'enfants à
partir de 7 ans, grâce à l'aide de convaincus de la
démarche. Merci à Denise Berche et Edouard
Gyorffy,partenaires fidèles et dévoués.
En 1995, je
propose l'opportunité d'utiliser la quadrichromie,
pour la couverture du catalogue et l'affiche, grâce
au talent et à la compétence d' Isabelle
Guillemin, graphiste professionnelle,
qui fournit les clichés indispensables.
Cette
prestation
s'est
achevée en
2002. D'autres talents ont pris
le relais parmi les artistes de l'Association.
© Isabelle Guillemin -
com.visuelle isa.guillemin@wanadoo.fr
Fin
2004, j'ai
rendu mon mandat de secrétaire de
Novil'Arts
après 12 ans de
bénévolat
pour me consacrer à une nouvelle passion : l'écriture.
Un article du
correspondant local de l'Est Républicain à
résumé ce parcours ( E.R. du 31 décembre
2004) sous le titre "Du burin...
au clavier" dont
voici un extrait :
" Claude
Guillemin est une figure connue et appréciée à Novillars. En
1989, pendant de long mois, les Novillarois ont pu le voir
manier le burin pour faire surgir de ses mains d'artiste une
magnifique sculpture baptisée "La femme est l'avenir de
l'homme" dont le village est désormais très fier. Claude s'impliqua
de nombreuses années dans le secrétariat de l'association
"Novil'Arts", avec la rigeur...d'un
tailleur de pierre. Il aimait transmettre son art et initiait,
durant les salons de Pentecôte, les visiteurs à la taille
directe. Il posa ensuite le burin pour le pinceau
d'aquarelliste avec un réel bonheur. Beaucoup plus surprenant
il vient d'abandonner burin et pinceau pour la clavier de
l'ordinateur.
Entendez par là qu'il écrit..."